« La Lune des Pauvres » est une tragédie baroque pour trois personnages portée par un choeur poétique et musical. Dans ce road-movie, on rencontre deux types qui font la route, qui font la manche, s’arrêtent un jour ou deux, puis repartent. L’un d’eux « n’aime pas qu’on le touche même le vent » et regrette le porche de Besançon, l’autre « lit comme un TGV » et ferait bien la peau aux riches avant qu’il ne soit trop tard. De cette errance naît une rencontre inattendue.
Spectacles
Spectacle chez l'habitant
Un homme, sous le prétexte d’avoir habité ici lorsqu’il était enfant, pousse la porte d’un appartement.
Une batterie, un clavier, une guitare électrique, quatre voix, celle d’une femme et de trois hommes et la présence mystérieuse de sons, d’échos, comme des traînées de souvenirs.
Des images projetées, des ombres, des mots, des clairs-obscurs, des focus subjectifs guidés par le regard, les sens, la mémoire.
La Nuit des rois de William Shakespeare est une farce mélancolique dans laquelle le sentiment d’amour se trouve être la colonne vertébrale et l’obsession de chacun des personnages : “J’aime donc je suis”, “Je souffre d’amour donc je vis”, pourraient-ils dire.
Une pièce dans laquelle travestissements, complots, combines, plaisanteries, pièges et rendez-vous nocturnes se succèdent.
Enfantillages a le goût de l’enfance : naïve et tendre, cruelle et perfide, soumise et révoltée. Obsédante musique des mots et nauséabonde odeur des non-dits.
Raymond Cousse, à la manière d’un chef d’orchestre, dépeint le désastre d’une éducation préférant la « bonne » taloche ou le mensonge à la vérité face aux questions posées par l’enfant. Des situations hilarantes, des personnages colorés (le boucher, l’instituteur, le curé…), où chacun a bien du mal à tenir son rôle jusqu’au bout. Le tout lié par l’enfant narrateur qui observe à travers le trou de la serrure des situations d’adultes le plus souvent effrayantes pour lui.
Ils sont prêts à s'envoler vers les bureaux de la direction, les filiales à l'étranger - ou bien ils sont à deux doigts d'être mis au placard. Agressivité, ruse, humiliation, cruauté, séduction, cynisme, jalousie sont les outils de travail quotidiens de six cadres, six guerriers du monde de l'entreprise.
Push Up aborde la multinationale et le monde capitaliste au travers de trois duos, trois duels de têtes pensantes et dirigeantes de l'entreprise. Mais qui sont réellement ces humains derrière ces combats ? Y a-t-il une très grande contradiction entre ce qu'ils donnent à voir et ce qu'ils vivent à l'intérieur ? Schimmelpfennig donne aussi à entendre leurs doutes, leurs désirs, leurs regrets, leurs frustrations, leurs vertiges - et l’immense solitude dans laquelle tous ils se trouvent.
Seuls les deux concierges de l’entreprise semblent être – un peu - à l'écart de cet effondrement.
Paul vient rendre visite à son père, Georges, resté seul à la maison. L’homme âgé mène une vie autonome mais lourde de solitude. Le fils retrouve son père, précautionneusement délaissé pour des motifs tout à fait légitimes… Et voici le vieil homme à la lisière de deux mondes, relié au présent grâce à son transistor. Les langues se délient pour une relation père-fils d’une rare intensité : peut-être leur première véritable rencontre.
Une presqu’île.
La maison sur la presqu’île.
La seule maison.
La maison des Hesse.
Soir de la Saint-Sylvestre.
Tempête.
Il y a Georgia la mère de Marcia, Yvonne la grand-mère de Marcia, Franck son oncle, Jérôme son frère et Henri, le copain de sa mère. Tous s’affairent, en attendant Angèle la tante de Marcia qui doit arriver avec son mari et ses trois enfants pour fêter avec eux la nouvelle année.
À l'occasion d'un hommage qui lui est rendu, un vieil universitaire se remémore la rencontre qui a décidé de sa vie... Passion d'un jeune homme pour son Maître; passion de ce Maître pour une littérature ressentie par le coeur avant que d'être comprise par l'esprit; passion d'une jeune femme pour son mari.
Sentiments confus, confondus qui unissent ces trois personnages... Les mots de Rilke font écho à ceux de Zweig tandis que résonne la langue de Shakespeare.